Jackson « Jackie » DAVIS
(Organiste – Pianiste)
Né à Jacksonville (Floride) le 13 décembre 1920
Décédé à Jacksonville (Floride) le 5 novembre 1999
Sa grand’mère jouait du piano.
Dès son enfance, il passait des heures sur le piano de sa grand’mère à reproduire ce qu’il entendait.
Surdoué, il joue dès l’âge de huit ans, capable à dix ans d’accompagner le crooner Billy DANIELS sur une radio locale.
À onze ans il s’achète son propre piano pour 45 dollars gagnés grâce à son talent.
Dès l’adolescence il joue dans une formation de dix-neuf musiciens qui jouaient pour la danse.
Grâce à une bourse, il entre à l’« Institut des Arts et de la Musique » de Floride dont il sort en 1943 avec un diplôme de professeur de musique.
Il profite du « pipe organ » (orgue à tuyaux, non électrique) pour se familiariser avec ce nouvel instrument.
Lors de passages dans sa ville, le grand pianiste Earl HINES lui offre des leçons, mais son idole de jeunesse reste Art TATUM.
Après un an à l’armée, il fait ses débuts professionnels dans divers groupes locaux, ayant l’occasion d’accompagner Nat « King » COLE et les chanteuses Ella FITZGERALD et Sarah VAUGHAN.
En 1946 il dirige sa propre formation.
En 1949 il rencontre Wild Bill DAVIS et en 1951 adopte l’orgue Hammond B3.
Peu après il fait l’ouverture du club « Harlem » à Philadelphie. Les vingt semaines d’engagement lui permettent d’asseoir sa renommée.
Il est engagé comme démonstrateur du Hammond B3 et réalise ses premières séances d’enregistrement en trio (78 tours).
En 1952 il enregistre son premier album « Organistics ».
L’instrument étant à la mode, le saxophoniste Louis JORDAN l’engage pour jouer en trio avec l’orgue, inspiré du trio de Wild Bill DAVIS.
En 1953 il enregistre huit titres comme accompagnateur de la chanteuse Dinah WASHINGTON et, de 1955 à 1961, grave neuf albums pour la marque Capitol.
Après s’être inspiré de Wild Bill DAVIS, il est devenu un styliste.
En 1978 il enregistre avec Ella FITZGERALD et le batteur Louie BELSON.
Durant sept ans il joue vingt-six semaines par an à l’« Hotel Hilton » de Head Island en Caroline du Sud.
Au début des années 1990 il joue au « El Chapultepec Jazz Club » de Denver (Colorado).
Ignoré longtemps par la critique, il laisse tout de même une quinzaine d’albums.
Il est décédé le 5 novembre 1999.
D’après « Jackie DAVIS » article de Dominique PÉRICHON paru dans le Bulletin du Hot Club de France n° 488 (Janvier 2000) et « Jackie « The Tiger Hammond » DAVIS » par Jean-Marie MASSE paru dans les bulletins du Hot Club de France n° 593 et 594 (Septembre et Octobre 2010).